Flore

La Flore

La découverte du merveilleux patrimoine naturel de notre village, de la richesse floristique émerveillera le promeneur suivant l’itinéraire de sa promenade et suivant l’époque de l’année.

Le ban de Lessy et ceux des villages environnants présentent des caractéristiques qui ne sont pas sans influencer la flore locale.

Le secteur qui va nous intéresser concerne bien entendu tout le ban de la localité, mais aussi les hauteurs du Mont Saint Quentin ainsi que la partie voisine du ban de Châtel.

Cette zone offre une belle variété de milieux. Cela va des pelouses calcaires et sèches des sommités du mont et du plateau, aux versants boisés et humides lorsqu’ils sont orientés nord, nord-ouest, en passant par les versants chauds orientés sud et qui, eux, ont été envahi par la broussaille après l’abandon des cultures. Il y a aussi les  » fonds « , petits vallons assez frais, avec chaque fois, une végétation caractéristique. Enfin, nous considérerons certains endroits, communs (bords de chemins) ou particuliers (anciennes bassières ou vieux murs) qui favorisent une végétation spécifique.

Il convient aussi de préciser que le type de végétation n’est pas seulement influencé par l’orientation ou le degré hygrométrique, mais aussi par la nature des sols. Des sommets aux alentours de 357m, à la cote 240, là ou jaillissent la plupart des sources de Lessy, nous sommes en sol calcaire et donc assez sec. Plus bas, les terrains sont marneux et par conséquent plus humides.

En clair, nous sommes en présence de deux étages végétatifs assez bien différenciés et délimités en gros par la route de Scy, le chemin derrière St Anne, la route de Plappeville, la rue de Châtel jusqu’à hauteur du calvaire.

Calendrier floral de Lessy 

Dès la fin de l’hiver arrivent les hellébores, scilles, et nivéoles. Elles sont bientôt rejointes par les anémones, pervenches, pulmonaires, pulsatilles, sylvies, violettes, le cornouiller mâle et le daphné. Enfin, le printemps s’épanouit avec l’arrivée des ophrys araignée et bourdon, des listères et des orchis mascula, militaire ou pourpre et encore de la globulaire ou la potentille. Les lisières prennent la teinte jaune des cytises, les buissons d’aubépine resplendissent au soleil.

A Lessy, on trouve un peu partout  les acacias, ancolies, coquelicots, compagnons, géranium, églantier, véronique, lierre terrestre, lamier, lotier, sauge et trèfle. Derrière St Anne, le tapis blanc et violet des corydales s’étend, parsemé des taches des ficaires d’un jaune éclatant.
Dans les   sous-bois  clairs, la végétation peut se développer: aspérule, dompte-venin, sceau de Salomon, et en fond de combe, plus sombre et plus humide, ail des ours, arum, parisette, aspergettes, colchiques et autres fougères.

On arrive en Juin, c’est la grande floraison de printemps avec sauges, orchidées blanches (céphalanthères et orchis à deux feuilles), cornouiller sanguin, saponaires, gaillets de toutes espèces, hélianthème, orchis homme pendu, mélampyre, mélitte, orchis pyramidal et moustique, raiponce, géranium sanguin, troène, des véroniques, des vesces sans oublier le délicat œillet des Chartreux. Plantes méditerranéennes par excellence, le thym serpolet et l’odorante marjolaine profiteront au maximum des chaleurs de l’été. Le tamier forme ses fruits, la viorne et le cornouiller se hâtent aussi.

L’essentiel aura été donné, le soleil de l’été mûrira les fruits en préparation. Petit à petit, apparaîtrons, les rouges de la viorne ou du camérisier, les violets du mahonia ou du prunellier, les noirs du sureau, de la morelle ou de la parisette, les blancs de la symphorine ou du gui.

La palette de cette longue préparation nous sera offerte à l’entrée de l’automne avant de se fondre dans les teintes jaunes, rouges, mordorées et brunes. Puis tout s’effacera et l’hiver viendra endormir notre enchantement. Seul le lierre, plante d’un autre âge, veillera sur les murs de Lessy. En fleurissant à l’automne, il offre aux oiseaux affamés, ses fruits bleutés en hiver et au printemps, nous rappelant, à sa manière, que la nature n’est jamais morte.

 Les coteaux et pelouses calcaires de Lessy 

Nos pelouses et nos hêtraies calcicoles sont très favorables au développement des Orchidées. Sur la petite vingtaine d’espèces inventoriées par les spécialistes, nous en avons recensé une quinzaine dans et autour de Lessy.

Orchis bourdon Orchis homme pendu Orchis militaire

Avec un peu d’habitude, le candidat botaniste saura découvrir chaque espèce selon son milieu de prédilection. Listères, Céphalanthères, Epipactis et l’Orchis mâle seront recherchées en lisières ou à mi-ombre. Néottie se rencontrera en sous-bois. Orchis pyramidale et moustique ainsi que les Ophrys sur les pelouses, de préférence où l’herbe est rase.

Si certaines présentent de superbes fleurs, délicatement colorées et imitant parfaitement l’insecte à attirer, aux fins de pérennisation de l’espèce, d’autres n’ont rien de particulièrement attrayant à première vue, il faudra une observation plus rapprochée pour en découvrir l’intérêt. Même la très quelconque Néottie mérite une attention particulière, ne serait-ce que pour la différencier de l’Orobanche.

Il convient aussi de signaler que nombre de ces espèces sont en voie de disparition, soit du fait de l’abandon des cultures et du pâturage, soit du fait d’une fréquentation des sites trop dense et souvent irrespectueuse. Alors, promeneur, veillez à la survie de ces magnifiques espèces !

Mais ces pelouses et les coteaux avoisinant sont aussi les lieux de rencontre avec une quantité impressionnante d’autres fleurs d’une grande beauté. Nous ne les présenterons pas toutes, nous nous limiterons aux plus caractéristiques du milieu. Bien sûr nous commencerons par la belle Anémone pulsatille, première à apparaître au printemps. Globulaires et fascinants Œillets des Chartreux retiendrons aussi notre attention. Lin bleu et Sédum acre hôtes des dalles calcaires ne seront pas oubliés tout comme le Thym serpolet et la Marjolaine, plantes typiquement méditerranéennes. Le Panicaut ou chardon roulant, hôte privilégié des prairies de la ferme St Georges, sera lui aussi présent.

Enfin, évoquons quelques arbres ou arbustes typiques du lieu comme les Cytises ou le Cerisier de Ste Lucie ainsi que le très rare faux Pistachier du bois du Coucou.

 Flore des fonds de vallons

Sur le ban de Lessy, se trouvent trois fonds de vallons, boisés et plus ou moins humides. Malgré leur proximité (quelques centaines de mètres), ils présentent, chacun, une flore particulière.

Le Fond de Lavaux, le moins humide et le plus pauvre en fleurs, abrite dans sa partie supérieure et boisée de futaies, une belle colonie de Laurier des Bois.

Le Fond Chauvin, le plus court et le plus encaissé, offre, en mai, un spectacle remarquable : il se couvre d’Ail des Ours, avec de belles fleurs blanches dans un fond de feuillage vert tendre.

Le Fond des Bruyères, le plus humide, présente, une plus grande variété de plantes. Nous ne décrirons que les plus remarquables et les plus caractéristiques du site : petites pervenches, sceau de Salomon, parisette, asperges sauvages, colchiques d’automne.

Sceau de Salomon

 

Le Fond de Vazelle, sur le ban de Châtel, offre un plus grand nombre de variétés, mais peut être plus communes.

 

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